Paroisse de Puylauron
Eléments pour une histoire de Puylauron
Siège d’une seigneurie et d’une judicature
Pontel Laureno (1271), Ponte Lauro (1174), Puylauron (cassini)
Etymologie : dans sa forme actuelle : Puy (hauteur) + Laurus (laurier ou plutôt anthroponyme ?)
Eglise et cimetière (D 37) sur une butte
Le patron est l’abbé de Moissac. La dîme set prise par l’abbé de Moissac et le curé.
L’église a pour titulaire Notre-Dame des Anges.
L’église a toujours été annexe de Varennes.
Puylauron fait partie du consulat de Villemur
La judicature a été supprimée par arrêt du Conseil d’Etat par 3 septembre 1720
A la Révolution, Puylauron est rattaché au canton de Villebrumier, de la Haute-Garonne alors (puis du Tarn-et-Garonne)
Les formes plus anciennes sont bien différentes et interrogent (pont ? Pont lauro 1194, fontaine ? Fonte Laurenon, Foncleyrones (1318)). Y aurait-il eu déplacement du village, de la vallée au coteau, c'est une hypothèse formulée.
Une bastide
Puylauron est désignée comme bastide par le saisimentum de 1271 : première nomination – comme propriété du roi de France. Cette désignation, ici comme ailleurs, qualifie une juridiction sans statut particulier et sans organisation de l’espace conséquent.
Le château
Il est le siège d’une seigneurie et d’une famille féodale. Sans doute se trouvet-il construit au XVe siècle, au temps des Moissaguel.
En 1622, le château est pillé et brûlé par Saint-<Abndré Montbrun, vouverneur de Montauban
Comme en maints lieu, on atteste un souterrain reliant ce château avec le château de Montberon.. En tout cas le souterrain connu sort dans cette direction à une centaine de mètres du château.
Les archives permettent d’établir le dernier état du château et à en donner une description assez précise (op. cit., p.32)
Il y avait aussi un château au lieu-dit Montberon, château laissé dans un quasi abandon après 1945 et démoli en 1950.
Les seigneurs
-un acte notarié de juin 1457 fait mention de Géraud de Moissaguel, seigneur de Puilauron. Les Moissaguel semble demeurer à Puylauron avant 1400.
-va lui succéder une autre célèbre famille : les Deymier, seigneur de Puilauron. En juillet 1450 noble Durand Deymier originaire de Randan, diocèse de Clermont, habitant Varennes, épouse Jeanne de Moissaguel. Noble Jacques Deymier, seigneur de Puilauron fait l’acquisition en juillet 1511 des 3/4 des droits féodaux, rentes et oublies de la juridiction de Belmontet. A partir de cette date, il est aussi co-seigneur de Belmontet. Une branche issue de Puylauron possède la baronnie de Roquemaure. Elle restera dans l’histoire avec le trop célèbre « capitaine Caravelle » (Josse Lambert Deymier ), assassiné à Villemur le 6 juin 1607, sa tête mise à prix par le Parlement de Toulouse pour se nombreuses exactions.
-une autre famille est co-seigneur de Puylauron, les Guillemy, seigneur de Bonrepaux, du fait de l’achat d’un fief (terre) apparait en 1500.
-puis la famille Lamy venant de Cuq Toulza (cf. acte de 1610). Un Lamy est tué en 1622 dans des combats, escarmouches, au temps des guerres de Religion, servant dans les troupes catholiques du gouverneur de Villemur La Molière. Jean-Pierre Lamy est consul de Villemur en 1668
- les Subsol, en 1720, Jeanne-Marie de lapeyre de Lamy, héritière, épouse Jean Subsol, bourgeois de Fronton. Les Subsol seront seigneurs de Puylauron jusqu’à la Révolution. On parle de M. de Puilauron. Jean Batiste est aussi co-seigneur de Varennes.
Le plus connu est Jean-Baptiste Subsol qui est élu et nommé en juin 1787 premier consul et maire de Villemur jusqu’en 1790. Il accompagne les débuts de la Révolution. Ses discours enflammés, visionnaires lors des délibérations du Conseil sont à verser dans les anthologies de cette période. En effet, sa culture, son sens de l’histoire, sa sensibilité aux évènements qui se déroulent, nous font rencontrer en lui un témoin singulier.
Guerres de Religion
Les protestants le 25 juillet 1561 saccagent incendient L’église de Varennes et tuent quatre prêtres.
l'église de Puyauron
-Une première église citée en 1318
- l’église reconstruite après les guerres de religion (feu mis à l’église par les Huguenots montalbanais en 1562)
- l’église reconstruite en 1782-1784
Au début du XVIIIe siècle existait une chapelle à Clarios.
L’église se compose d’un sanctuaire pentagonal, l’édifice est couverte d’un plafond et surmonté d’un petit clocher triangulaire harmonieux. La façade occidentale se couronne d’un fronton agrémenté de deux pinacles et d’une niche, et surmonté d’un petit clocher-mur triangulaire. Au-dessus de la porte d’entrée, dans une niche à hauteur de la corniche, une statuette en granit de la Vierge mère Sancta dei Genitrix , la lune sous ses pieds (cf apocalypse).
La communauté
Le moulin à vent à la limite des communautés de Puilauron et de varennes appartenait au seigneur de Puylauron. Un moulin se trouvait au lieu-dit Taillefer, démoli en 1762. Un accident s’y produit en mai 1654 (Jean Malpel, tisserand de varennes).
Il y a aussi une forge banale.
On relève aussi des tuileries, à la combe del Jordi, à Bellegarde, la tuilerie de Clarios.
Sources : Camille Trégant, Histoire de Puilauron, de la baillie de Villemur à la commune de Varennes, 2009, pro manuscripto, imprimerie du faubourg Montauban.
mais aussi : François Moulencq, Pierre Gayne, Délibérations de Villemur-sur-Tarn.
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