notes au sujet de la
démolition des fortifications
du château de Villemur
A la mort de la Molière, survenue en 1630, le conseil général sollicita et obtint du Roi la démolition du fort dont l’artillerie et les munitions furent retirés en janvier 1631
Et dont la destruction fut consommée le 20 octobre 1635 (relation des experts chargés de la vérification des travaux)
Les murs d’enceinte de la ville furent seuls conservés (archives départementales de HG) Adrien Escudier p 256
Histoire de Fronton et du frontonnais tome II
Le 25 avril 1630, Marcel Le Roy s’engagea envers le syndic des villes maîtresses du diocèse de Toulouse à démolir les fortifications du château de Villemur et à combler ses fossés. Mais il n’apporta pas assez de zèle à cette tâche, car deux ans plus tard on lui rappelait qu’il devait l’achever.
Adjudication de la démolition du 25 avril 1631
28 juin 1631 arrêt du Conseil en ordonna la conservation à l’exception des fossés que l’entrepreneur dut combler.
(les ouvrages de l’enceinte devaient être démolis avec le château et furent en partie compris dans l’adjudication du 25 avril 1631 mais un arrêt du 28 juin …)
cf Villemur
délibérations du 16 février 1624, 22 mai 1625, 1 et 3 novembre 1630
acte du 15 avril 1631 Bascoul
Procès verbal d’adjudication d’une partie de la démolition du 25 avril 1631 et procès verbal de la vérification de la démolition du 20 octobre 1635
(AD c 2138 et 713).
Les murs de la ville témoin du désastre de l’armée catholique furent détruits en 1631. le roi en avait donné les matériaux au duc de Montmorency ; de ses mains, ils passèrent, en partie à celle de Pierre de La Maymie, syndic général du pays de Languedoc, à qui Pierre Comigères les acheta au pris de 3000 livres. Pour empêcher «’’la perte et égarement’’ de l’entier appareil des fortifications que ‘’divers habitants dudit Villemur et autres personnes ‘’ se mettaient à enlever, l’acquéreur dut enfermer [sic] quantité de briques, tuiles, crochets de fer, etc…’’dans les greniers du roi’’. De leur côté, les Cordeliers de Montauban obtinrent une portion des matériaux afin de rebâtir leur couvent détruit pendant les troubles. Ils s’entendirent avec Comigères pour pouvoir emporter ’’des dépouilles de ladite démolition’’
Mais quand intervint cet accord des cordeliers avec Pierre Comigères, ceux-là avaient déjà pris ‘’ beaucoup de bois de la démolition dudit château pour employer audit bâtiment’’. Comigères ne leur disputa point cette large part ; il revendit tout le reste.
La destruction de la place forte où avait succombé Joyeuse, son ami d’Ouvrier et 2.000 de leurs compagnons, l’humiliation absolue de la citadelle, en fut dans le domaine de l’art, à Villemur comme en maints endroits de la sénéchaussée de Toulouse, une des dernières conséquences des guerres de religion. Cette mesure extrême inspirée à la monarchie par les soucis stratégiques du moment a causé des pertes artistiques irrémédiables en Languedoc.
Bulletin de la Société archéologique du Midi, 1903, p.282
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