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Au service de l'Histoire
Pour comprendre l’histoire locale
Nous rassemblons ici quelques études ou documentations apportant un éclairage sur les évènements qui ont eu lieu à tel ou te moment : Guerres de Religion, Révolution
- Histoire et Traditions locales
Récits, Ecrits... et traditions locales
et Histoire Villemurienne
au regard des documents
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Enoncé "Histoire et légende" |
Eléments considérés |
Bondigoux |
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Bondigoux |
Confusion entre le hameau de Rouquette et la paroisse de La Rouquette
Cf. fichier ADHG internet, Jeannette Lagarde (p 50 et 52). |
La paroisse de La Rouquette annexe du Born (tout comme le Fraïsse qui, elle, est sur la commune de Bondigoux) se trouve dans la Tarn sur la commune de Montgaillard. |
La Magdelaine
Magdelaine (la) |
La Magdelaine, colonie de lépreux ?
On a écrit « il est fort probable sinon certain que le village était à l'origine une magdelaine, une colonie de lépreux. Ce site convenait très bien au séjour de ces malheureux que l'on voulait couper du monde. Il est masqué, sur la rive gauche du Tarn, par la présence du cimetière originel toujours utilisé ». Faute d’indications probantes, cette probabilité reste une hypothèse. D’ailleurs l’auteur ajoute « l’histoire de ce village est mal connue, en raison des rares vestiges laissés sur son territoire et l’absence presque complète de documents dans les archives de Villemur et de La Magdelaine ».
Marcel Peyre in notice : « La Magdelaine à la recherche de son passé » . |
Hypothèse qui n'est pas irrecevable, mais que rien n'est venu étayer à ce jour.
Les léproseries s’organisent aux XIIe-XIIIe siècles. Les études sur les léproseries dans le département de la Haute-Garonne ne connaissent pas un établissement à la Magdelaine. Il nous a été récemment indiqué « qu’à ce jour, rien ne permet de localiser une léproserie à la Magdelaine » [communication personnelle en octobre 2010 de M. Didier Paya, ayant en 2007 présenté « les léproseries toulousaines : nouvelles données »].
La lèpre n’est pas alors facile à diagnostiquer (personne présentant des troubles de peau – coloration, taches livides, déformations, tumeurs, certaines mutilations). La personne jugée lépreuse après le diagnostic du médecin assiste à une cérémonie de « séparation ». Rite qui marque la fin d’une forme de vie sociale, l‘entrée pour toute la vie dans une léproserie. La vie y est une reproduction de celle des communautés paroissiales, avec deux juridictions, celle relevant de l’Evêque, celle relevant des autorités communales.
La lèpre existe en France depuis le Haut Moyen Age, mais elle devient au XIIe siècle un fait social. Les léproseries sont des lieux de relégation, d’enfermement social. Cf. Joël Autret, l’hôpital aux prise avec l’histoire, l’Harmatan, Paris, 2004, p. 36-38.
A Toulouse, il y avait trois léproseries, à Saint-Cyprien, à Arnaud-Bernard et à Saint-Michel. Sept léproseries existaient encore au XVe siècle. Dans la Haute-Garonne, Henri Marcel Fay mentionne la maladrerie de Castanet, les léproseries à Castanet, Grenade, Sainte-Foy, Montesquieu, Noë, Saint-Félix [cf Lépreux et Cagots du Sud-Ouest notes historiques, médicales, philologiques suivies de documents, éd. H. Champion, 1910]. La lèpre est considérée comme ayant disparue dans les dernières années du XVIIe siècle. Les biens des léproseries toulousaines sont affectés à l'hôpital des Incurables en 1696.
L’église reçoit pour vocable Marie-Madeleine (1500, 1538). Le culte de sainte Marie-Madelaine s’est répandu au XIIe siècle. C’est dans ce même temps où l'on assiste au développement de ce culte que Leus ou Leves va recevoir le nom de La Magdelaine.
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Le Born
05/07/2012
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Il est courant de lire cette affirmation : que l’église du Born a été construite par les Anglais. Affirmation souvent reprise.
Aucune source donnée.
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Cette affirmation nous est connue par la notice historique de l’instituteur Ulysse Bédé (en 1885). Cette affirmation devient par là même officialisée et bénéficie d’une aura et d’un crédit certain. Mais cela suffit-il ? En fait, cette paisible affirmation ne paraît pas s’accorder à deux faits :
- ce que nous savons de l’occupation des « Anglais » [désignation qui demande d’ailleurs à être précisée. Qui était ainsi désigné par ce terme ? des compagnies de routiers anglo-gasconnes ]. On estime que ni les anglais, ni ces routiers n’ont investi cet espace entre Tescou et Tarn.
Il est à l’évidence nécessaire de mieux connaître cette guerre en notre région. [voir notre commentaire p. 126, et notre page sur la guerre de cent ans],
- l’étude architecturale de l’église, fait apparaître des éléments de construction antérieurs au XIVe-XVe siècles (éléments de l’époque romane).
Le maire, le 18 août 1851, dans une lettre adressée au Préfet écrit : « l’église paroissiale du Born date de 1250 et fut construite par les moins de l’abbaye de Moissac », affirmation davantage fondée [cf. p. 130]. |
Magnanac
Magnanac |
L’église transférée en 1820 du carrefour à son emplacement actuel (cf M. Peyre : notes sur Magnanac) |
le cadastre de 1812 apporte la preuve que l'église se trouvait alors à son emplacement actuel.Par ailleurs l'architecture de l'église montre à l'évidence les remaniements de l'édifice. Les travaux du XIXe viennent modifier la structure de l'église de 1616. |
Magnanac |
Oldekop
« le domaine de La Garrigue fut acquis
par M. Oldekop d'origine hollandaise.
Son père avait servi
Louis Bonaparte placé par son frère Napoléon sur le trône de Hollande. A la chute de
l'empire en 1815, il se fixa en France. En 1852 le fils de l'ancien roi de Hollande, Louis
Napoléon devint empereur des français sous le nom de Napoléon III. Le fils Oldekop, attaché
à sa personne comptait parmi ses familiers. C'est lui qui vivait au château de La Garrigue » |
Les Oldekop appartiennent à une lignée russe et allemande établie dans le service des armes.
Un Oldekop avait été agent consulaire de la Russie à Amsterdam en 1785. Des Oldekop
s’établissent à Bordeaux au temps de la Révolution. Christian Jean-Pierre, né en l’an XII à Talence (Gironde) [15 août 1804] Talence, 33400, négociant à Bordeaux, naturalisé le 11 novembre 1831, consul du Danemark, épouse en 1841
Honorine Gasc, fille de Jean Gasc (1802 - 1875) et de Marguerite Honorine de Malpel-Latour (1805 - 1874 ).
Christian Oldekop est le fils de Gotlieb Théophile Oldekop, né en 1764 - Reval, Estonie, négociant à Bordeaux et de Marie Françoise Nancy Bontemps-Dubarry (1778-1804) mariage le 5 septembre 1798, à Bordeaux,
Gotlieb Théophile Oldekop, né en 1764 - Reval, Estonie est le fils de Otto Wilhelm Oldekop et de Anna Catharina Rodde.Odde. |
Magnanac |
Mme Honorine Oldekop, née Gasc égérie de Napoléon
(cf M. Peyre : notes sur Magnanac)
Le fils Oldekop, attaché
à sa personne comptait parmi ses familiers. C'est lui qui vivait au château de La Garrigue. Or
Mme Oldekop, son épouse était de notoriété publique, l'égérie de l’empereur. |
Rien à ce jour n’est venu le démontrer.
Le livre de Hector Fleischmann, Napoléon III et les femmes, d’après les mémoires des contemporains, les pamphlets, les journaux satiriques, des documents nouveaux et inédits, Bibliothèque des curieux,
Paris, 1913, ne le fait pas entrevoir - Honorine Gasc ne s’y trouvant pas mentionnée.
M. Philippe Savignac, apparenté à cette famille, écrit : « ayant consulté les quelques correspondances échangées entre les différents membres de cette famille et je n’ai pas
trouvé d’indices permettant d’accréditer la thèse évoquée. Honorine Gasc avait certainement une belle voix pour voir en elle la future Malibran, certainement que
Napoléon III avait eu l’occasion d’apprécier ses talents à Paris ou ailleurs, de là à penser qu’elle en fut par la suite l’égérie …On n’en trouve effectivement aucune
preuve tangible » (communication personnelle de juin 2011).
La notoriété publique nous est à cette heure inconnue. |
Magnanac |
Passage de Napoléon III à Magnanac
(cf M. Peyre : notes sur Magnanac)
« C'est pourquoi Napoléon III fit plusieurs séjours à Magnanac »
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Rien à ce jour n’est venu le démontrer.
Quant à la venue du prince Louis Napoléon Bonaparte, à Toulouse, il faut retenir le voyage effectué les 5-6 octobre 1852, avant son mariage célébré en janvier 1853 ; Il gagne alors Montauban par Saint-Jory. Plus tard, à partir de 1855, la famille impériale se rend dans les Pyrénées (Saint-Sauveur), [H-P], notamment
en 1859.
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Magnanac |
Don des tableaux
Il légua à l'église du village deux tableaux qu'on peut voir au fond de la nef, deux peintures
dont les dimensions sont impressionnantes mais de facture très académique et d'un
pompiérisme décevant. Par ce geste l'empereur voulut-il demander au ciel de pardonner l'accroc fait au contrat conjugal qui le liait à Eugénie ? » |
Ce geste de donner des œuvres d’art à différents édifices dont des églises était une pratique courante. Il est difficile d’en déduire quoi que ce soit. D'ailleurs la même demande a été en projet de la part d'un autre notable pour Mirepoix. |
Mirepoix-sur-Tarn
Mirepoix-sur-Tarn |
On a pu lire que l’église de Mirepoix avait reçu pour titulature les saints Cyr et Julitte lors de sa reconstruction
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Ce changement intervient au début du XIXe siècle, entre le Concordat et 1841. Les documents consultés ne nous ont pas permis de préciser davantage. Mais en tout ce changement n’est pas lié au transfert de l’église pas |
Mirepoix-sur-Tarn |
On lit aussi : l’ancien édifice gothique, autrefois possession de Conques (cf. dépliant ASV)
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* La photo de l’ancienne église avant sa démolition ne nous permet pas d’identifier un édifice gothique.
* ancienne possession de Conques ? Cette possession constitue une éventualité (mention ajoutée et quasi-unique au cartulaire avec cette autre mention dans une bulle de 1245). |
Mirepoix-sur-Tarn
19/07/12 |
On lit : la nouvelle église fut construite par M. Constant Brique (cf. dépliant ASV) |
La source identifiée est l’ouvrage des ed. Flohic ; une erreur de lecture a conduit à associer deux données et à écrire : Constans Brique (brique désignant en fait bien sûr le matériau). Il s’agit de M. Jean-Baptiste Constans, entrepreneur à Bessières. |
Sayrac
Sayrac |
La pierre de fondation trouvée aux fonts baptismaux indûment prise comme pierre de fondation de l’église et de sa construction après la Révolution, en 1806
(cf dépliant et présentation de l’ASV) |
La méconnaissance du lieu où a été trouvé cette pierre (i.e. la chapelle des fonts baptismaux construite lors de la reprise du culte au Concordat) conduit à cette extrapolation au vu de l’inscription : « elle fut bâtie en 1806 ». Ce n’est pas l’église qui a été bâtie en 1806 mais la chapelle baptismale. L’église initiale est du XIIe ; elle a été reconstruite une nouvelle fois avant la Révolution en 1786. |
Sayrac |
Un valet d’Aubuisson, Bedel, accompagnant son maître [Jean-François] se fixe à Barcelonne en 1792 conservant le nom de Sayrac, le patronyme devenant Sayrach.
Cf M. Peyre dans sa note sur les Vaquié et d’Aubuisson,
« Le valet Bedel – valet de Jean François d’Aubuisson - franchit avec lui les Pyrénées, mais ne le suivit pas en Amérique .Il semble que ce Bedel soit resté en Catalogne espagnole où on lui donna le nom de son village d’origine…On dota Bedel du nom de Sayrach »
comme aussi la réception à Sayrac et Villemur faite à M. Sayrach de Barcelonne vers 1990/93
« Nous avons récemment accueilli une famille de Barcelone qui porte ce nom et se considère comme la descendante de notre domestique sayracois. Elle a visité le village, les rares vestiges du domaine d’Aubuisson et pris contact avec quelques personnes dont M. l’abbé Mayzen, Etienne Ramond, et le colonel Bénech [Llaurent Teysseyre]. », Bulletin municipal de la commune de Villemur, 1993 |
La correspondance reçue de M. Jaume P. Sayrach le 8 mai 2007, qui était venu à Sayrac, indique que cette famille est à la recherche de ses origines françaises. Son installation en Espagne est connue pour être antérieure à la Révolution française. Une provenance française datant du XVIe n’est-elle pas avancée ?
On notera que Jean-François d’Aubuisson ne s’est pas dirigé vers l’Amérique latine mais vers l’Allemagne.
D’ailleurs c’est de manière inexacte qu’on relie les d’Aubuisson de Voisins établis à Sayrac aux d’Aubuisson installés au Salvador, ascendants du major Roberto d’Aubuisson, un des fondateurs du parti ARENA et chef des escadrons de la mort. (dont l’assassinat de Mgr Romero). Cette famille salvadorienne provient des d’Aubuisson de Ramon ville Saint-Agne comme le montre la généalogie établie par des membres de la famille d’Aubuisson (cf. les recherches généalogiques de MM Roger et Philippe d’Aubuisson sur leur famille et sur la branche d’Amérique latine qui les ont conduit à reconnaître dans cette branche des descendants des d’Aubuisson de Ramonville et non des d’Aubuisson de Voisins (communications de M. Roger et Philippe d’Aubuisson |
Villemur
Villemur |
Peyrusse desservant de Villaudric et Sayrac |
Pendant la Révolution, sa présence à Villemur est bien assurée.
Nous ne savons pas ce qu'il devient au moment du Concordat. Nous le retrouvons vicaire, puis curé à Saint-Béat. |
La Magdelaine Mirepoix-sur-Tarn Sayrac, Villematier, Villemur, Magnanac, Le Born
Le Terme, Bondigoux
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